Votre médecin vous a diagnostiqué un cancer. C’est avec votre entourage, qu’il s’agisse de votre famille ou de vos proches, que vous allez faire face à cette maladie : vous avez besoin de leur soutien, ils ont besoin de savoir et de comprendre ce qui se passe.
Comment associer mon conjoint ou un autre de mes proches, adulte, aux consultations d’annonce ?
Votre famille et vos proches jouent un rôle primordial à vos côtés, dans l’épreuve que vous allez traverser ensemble. C’est à vous que revient la décision de les informer ou non sur votre maladie.
Il est conseillé de vous faire accompagner par un proche lors des consultations du dispositif d’annonce et de présentation du plan personnalisé de soins à l’hôpital, afin qu’il puisse recevoir toutes les informations médicales nécessaires.
Comme vous, il doit se sentir libre de poser au médecin et à l’équipe soignante toutes les questions qui le tracassent.
Le dispositif d’annonce et la charte du patient hospitalisé prévoient que la personne malade, mais aussi la famille et les proches doivent pouvoir « disposer d’un temps suffisant pour avoir un dialogue avec les médecins responsables ».
Vous pouvez également consulter ensemble votre médecin de famille, celui qui vous connaît le mieux, pour reparler avec lui de toutes ces questions.
Puis-je désigner une personne en particulier pour me suivre ?
La loi prévoit que tout malade adulte puisse désigner une personne référente, choisie parmi ses proches, pour partager le secret de l’information médicale. Cette personne de confiance sera l’interlocuteur privilégié des soignants.
Elle a pour rôle de vous accompagner dans vos démarches de santé et de soins et d’exprimer votre volonté si vous vous trouviez incapable de le faire. Vous pouvez changer, à tout moment, de personne de confiance et en désigner une autre. Il vous suffit d’en informer l’hôpital par écrit.
Comment puis-je parler du cancer à mes enfants ?
Les enfants, quel que soit leur âge, perçoivent les changements provoqués par la maladie (fatigue, absences, arrêt du travail, modifications physiques…) : leur cacher la vérité, c’est les laisser seuls face à l’incompréhension et l’angoisse, et cela peut être dévastateur pour la confiance. L’expérience montre qu’il vaut mieux ne rien cacher aux enfants et qu’il est important de répondre à leurs questions.
Prenez d’abord le temps de digérer la nouvelle. Quand vous vous sentirez en mesure de parler à vos enfants, de les informer avec douceur, faites-le avec des mots à vous, simples et vrais, ceux qui vous semblent le mieux adaptés à leur âge :
* Entre 3 et 6 ans, un enfant sait ce que c’est d’être malade (il l’a déjà été). Il est possible de lui expliquer où se trouve la
maladie dans le corps et en quoi consiste le traitement.
* Entre 6 et 12 ans, vous pouvez donner plus d’explications, en vous aidant de dessins pour bien faire comprendre ce qui se
passe.
Il est important que les enfants puissent exprimer leurs questions sur la mort et leurs sentiments (colère, culpabilité) face à la situation : rassurez-les sans banaliser ces inquiétudes.
Si vous ne savez pas comment aborder la question de la maladie avec vos enfants, n’hésitez pas à demander de l’aide à un proche, à une personne de l’équipe soignante, à un professionnel de l’enfance…
Le cancer transforme les liens avec l’entourage. La famille entre dans une autre réalité face à laquelle elle manque de repères.
Chacun peut aussi avoir besoin d’être entendu personnellement par un membre de l’équipe soignante. L’important est de dialoguer, de parler des problèmes qui se posent. Il peut être nécessaire de faire appel à une aide, que ce soit pour vous ou pour vos proches : aide psychologique, association de patients, groupes de parole…
Article Sélectionné pour vous par les docteurs Erick Chirat, Laurence Vitu-Loas et Anne Thiellet
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